Les tonneaux ont été inventés par les Celtes. A l'époque, dans le monde méditerranéen, seules les amphores servaient à conserver les liquides. Ce n'est qu'au début du XIIIème siècle que les "charpentiers de tonneaux" prirent le nom de tonneliers.
Souvent fabriqués à partir de bois de chêne, les troncs étaient débités à la hache et fendus au moyen du "coutre" et de la "mailloche", dans le sens des fibres.
Pour tailler les planches (douelles, douvelles ou douves) qui constituaient le corps du fût, le tonnelier utilisait un banc à planer. Il protégeait son torse du tranchant de la lame à planer (la plane) par un tablier de cuir sur lequel était fixée une planchette de bois. Après avoir taillé les douelles, il les assemblait avec des cercles de bois ou de métal grâce à un marteau à cercler (la chasse) qui permettait de faire descendre le cercle le long du fût.
A l'aide d'un jabeloir, il effectuait une entaille en haut et en bas pour fermer le tonneau. Il ne restait plus au tonnelier qu'à pratiquer des ouvertures sur le haut et sur le côté du tonneau (la bonde en haut, la clé à cidre pour la cannelle et le fausset pour l'aération).
Les cercliers fabriquaient exclusivement les cercles qui maintenaient le corps du tonneau. Ils travaillaient du châtaignier, du bouleau ou du saule marsault jeune, coupé à l'état de gaules.
Les tiges utilisées pour la fabrication des cercles sont exploitées entre novembre et mai, dans des taillis de 4 à 8 ans. A cet âge, ils sont denses ce qui permet d’obtenir des perches relativement droites, cylindriques, peu décroissantes avec un minimum de nœuds. Celles triées pour le cercle doivent avoir un diamètre d’au moins 4 cm. Les longueurs travaillées sont comprises entre 4 et 13 pieds (1 pied = 33 cm). Les feuillardiers (autre nom des cercliers) travaillent le bois encore vert afin de limiter au maximum le décollement de l’écorce. C’est pourquoi ils exploitent de petites surfaces de taillis. Ils diminuent ainsi le temps de stockage et donc le risque de dessèchement des perches.
La fabrication proprement dite commence par l’opération de fendage. Pour cela, une encoche est réalisée àm l’extrémité de chaque brin, qui est alors engagé sur le fendeur. Le cerclier fait glisser la perche et dirige la trajectoire de la fente en exerçant des points de pression avec les bras et le genou. Selon leur grosseur, leur rectitude et la position des défauts, les perches sont fendues en 2 à 6 quartiers. Ceux-ci sont réduits grossièrement à la hachette, puis lissés à la plane pour leur donner une épaisseur de 0,5 à 1 cm.
Une fois les lames de bois mises à dimension, elles passent dans une cintreuse à manivelle qui les assouplit. Elles sont ensuite placées dans un moule en bois pendant 24 heures pour être conditionnées sous forme de meules arrondies de 60 à 80 cm de diamètre.. Les tonneliers utiliseront les cercles très secs de sorte qu’ils serrent au mieux la barrique.
Site pour compléments d’informations :
http://metiers.free.fr/at/t001_b.html
